Par\u00a0Bidossessi WANOU
\nA compter de cette ann\u00e9e 2020, l\u2019anglais n\u2019est plus une langue officielle dans l\u2019administration publique dans l\u2019Etat de Lagos au Nig\u00e9ria. Cette langue coloniale a \u00e9t\u00e9 substitu\u00e9e par le Yoruba. La Mauritanie en a fait de m\u00eame en ce qui concerne les interventions au parlement o\u00f9, ne sont admises que quatre langues nationales. Toute chose qui marque un nouveau tournant dans la promotion des langues africaines.<\/p>\n
Fini maintenant les beaux discours. De plus en plus, des d\u00e9cisions se prennent pour la valorisation des langues africaines. Apr\u00e8s l\u2019Etat de Lagos qui a remplac\u00e9 l\u2019anglais par le Yoruba dans l\u2019administration depuis le d\u00e9but de cette ann\u00e9e, la Mauritanie vient de prendre elle aussi une d\u00e9cision importante pour le repositionnement des langues africaines.<\/p>\n
En effet, si le Yoruba est d\u00e9sormais la seule reconnue officielle dans l\u2019administration dans l\u2019Etat de Lagos au Nig\u00e9ria, le parlement Mauritanien en a \u00e9num\u00e9r\u00e9 quatre dans lesquelles se d\u00e9rouleront d\u00e9sormais les d\u00e9bats ou travaux au parlement.<\/p>\n
Le d\u00e9put\u00e9 mauritanien en plus de la langue fran\u00e7aise, d\u00e9finie comme langue de travail dans la constitution mauritanienne, a la possibilit\u00e9 de s\u2019exprimer dans quatre autres langues nationales de son choix entre l\u2019Arabe, le pulaar, le sonink\u00e9 et le wolof.<\/p>\n
\u00abSi vous parlez aux Mauritaniens, vous avez quatre langues d\u2019expression qui sont pr\u00e9vues dans l\u2019Assembl\u00e9e\u00bb, a martel\u00e9 Cheikh Ould Baya, pr\u00e9sident de l\u2019Assembl\u00e9e nationale mauritanienne qui a poursuivi :\u00a0\u00abUn discours en fran\u00e7ais n\u2019a plus de sens dans l\u2019Assembl\u00e9e ici\u00bb.<\/p>\n
C\u2019est ainsi le d\u00e9but d\u2019un nouvel air pour permettre aux populations africaines majoritairement analphab\u00e8tes de suivre de pr\u00e8s et de prendre activement part \u00e0 la gestion des affaires publiques en Mauritanie.<\/p>\n
Que ce soit \u00e0 Lagos ou en Mauritanie, cette d\u00e9cision d\u00e9bouchera sur un lien fort. Le sentiment d\u2019appartenance \u00e0 une seule et m\u00eame Nation se renforcera chez les citoyens qui pourront se retrouver maintenant dans leurs dirigeants aptes \u00e0 conduire le d\u00e9bat public et, \u00e0 le g\u00e9rer dans leurs langues.<\/p>\n
Les pr\u00e9mices d\u2019une gestion participative et inclusive
\nL\u2019entr\u00e9e des langues nationales et la place \u00e0 elles accord\u00e9e d\u00e9sormais dans l\u2019administration \u00e0 Lagos et au parlement mauritanien vient lever une barri\u00e8re implicite qui limitait les populations dans leur participation au d\u00e9veloppement de leurs Etats et au d\u00e9bat public.<\/p>\n
Pire, les langues \u00e9trang\u00e8res faisant office de langue officielle notamment dans les instances politiques tel que le parlement, ont fini par convaincre la soci\u00e9t\u00e9 de l\u2019\u00e9litisme qui s\u2019impose aux \u00e9lus. Et pourtant, des citoyens non instruits ont eux aussi habilet\u00e9s \u00e0 participer \u00e0 la gestion de l\u2019Etat \u00e0 travers des propositions et des contributions.<\/p>\n
Sachant qu\u2019on ne s\u2019exprime mieux que dans la langue, \u00e9vitant ainsi tout risque d\u2019infid\u00e9lit\u00e9 li\u00e9s \u00e0 la traduction, cette opportunit\u00e9 qu\u2019offre d\u00e9sormais ces deux Etats \u00e0 leurs citoyens les rapproche davantage de la chose publique et leur permet d\u2019exprimer leurs besoins sans recourir \u00e0 une tierce personne.<\/p>\n
Le taux de fr\u00e9quentation de l\u2019administration publique \u00e0 Lagos peut ainsi s\u2019accro\u00eetre car, chacun peut s\u2019y rendre et exprimer en toute libert\u00e9 ses besoins, s\u00fbr de se faire comprendre et d\u2019\u00eatre satisfait. L\u2019administration publique pourra donc bonifier davantage sa capacit\u00e9 \u00e0 mobiliser les ressources en raison du nombre croissant des citoyens ayant acc\u00e8s aux services public du fait de la possibilit\u00e9 qui s\u2019offre \u00e0 tous d\u2019exprimer ses besoins sans l\u2019intervention d\u2019un interm\u00e9diaire ; interpr\u00e8te ou traducteur.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"Par\u00a0Bidossessi WANOU A compter de cette ann\u00e9e 2020, l\u2019anglais n\u2019est plus une langue officielle dans l\u2019administration publique dans l\u2019Etat de Lagos au Nig\u00e9ria. \n [...]<\/a>","protected":false},"author":1,"featured_media":0,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[1],"tags":[],"class_list":["post-579","post","type-post","status-publish","format-standard","hentry","category-uncategorized"],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/metaglossia.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/579","targetHints":{"allow":["GET"]}}],"collection":[{"href":"https:\/\/metaglossia.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/metaglossia.com\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/metaglossia.com\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/metaglossia.com\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=579"}],"version-history":[{"count":1,"href":"https:\/\/metaglossia.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/579\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":580,"href":"https:\/\/metaglossia.com\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/579\/revisions\/580"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/metaglossia.com\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=579"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/metaglossia.com\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=579"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/metaglossia.com\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=579"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}